L'hôtellerie finance les libéraux du FDP | Qui craint encore Karlheinz Schreiber ? | "Harz IV" crée des emplois dans les tribunaux |
lundi 18 janvier 2010 à 11:52 - permalien #535
Ces révélations font mauvais effet, car elles semblent expliquer la mesure de réduction de la TVA de 19 à 7% dont les deux partis se sont fait les champions dans le cadre de la politique de réductions des impôts du gouvernement Merkel.
Une mesure dont l'intérêt échappe aux économistes, une "politique clientéliste"...
*Causera ou pas? Qui peut encore craindre Karlheinz Schreiber? Après dix ans de fuite au Canada Karlheinz Schreiber passe à partir d'aujourd'hui devant la justice bavaroise. Il a annoncé une déclaration dés l'ouverture de son procès. L'homme a été l'un des lobyyste, financier, passeur de dessous de table, entre la CDU, la CSU et la grande industrie, Siemens, Airbus, Total, durant l'ère d'Helmut Kohl.
Il joua un rôle clé notamment dans l'affaire des caisses noires de la CDU. "Cela ressemble à une scène de roman policier bon marché, http://www.welt.de/politik/deutschland/article5883815/Ab-heute-steht-die-Bimbesrepublik-vor-Gericht.html rappelle die Welt. Le point de rencontre est un parking devant le centre commercial de Sankt Margareten, en Suisse. d'ici, l'autoroute conduit vers l'Allemagne ,l'Autriche, le Liechtenstein. Karlheinz Schreiber, un lobbyist bavarois bien en chaire remet dans une valise un million de Dmarks en coupures au conseiller fiscal Horst Weyrauch, un homme de confiance d'Helmut Kohl, et à Walther Leisler Kiep, trésorier de la CDU. Nous sommes en Août 1991".
Nombre d'observateurs doutent aujourd'hui que Schreiber ait encore quelque chose à dire. D'autres redoutent les nouvelles révélations qu'il pourrait faire pour se venger de ceux qui l'ont laissé choir.
"Énorme cirque ou beaucoup de bruit pour rien", s'interroge le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Schreiber est accusé de fraude fiscale il aurait touché entre1988 et 1993 quelques 70 millions de dollars de Thyssen et Airbus, dissimulés au fisc. Une part de ce magot proviendrait de la vente de 36 panzer "Fuchs" à l'Arabie saoudite. 200 millions de Dmarks de backchich auraient été dissimulés dans cette opération facturée 460 millions. Mais il est peu probable que la question de l'utilisation précise de ces sommes dissimulées au fisc, de la corruption des partis et gouvernements qui y auraient été mêlés, soit examinée par le tribunal.
"Deux jours avant le début de son procès cependant les rumeurs selon lesquelles Schreiber aurait constitué dans les années quatre-vingt un fond secret pour le financement de la CSU ont refait surface, remarque le quotidien münichois Süddeutsche Zeitung.
Schreiber avait évoqué ce compte secret baptisé "Maxwell", un pseudo qui faisait référence à un responsable de la CSU, Franz Josef Dannecker, lors de son audition en 2002, par la commission d'enquête sur les "caisses noires". Il affirmait alors que seuls Franz-Josef Strauß, et Edmund Stoiber étaient au courant. Stroiber démentira ces affirmations "absurdes".
*Harz IV, les réformes "sociales" de l'ex chancelier Schröder, donnent de l'emploi aux tribunaux. Connues pour avoir fait perdre au SPD le tiers de son électorat et de ses membres, voire plus, les réformes du "marché de l'emploi" et des indemnités chômage de l'ex chancelier Schröder sont toujours contestées aujourd'hui au sein du parti social-démocrate. La fédération de Hesse du SPD, critique dés l'origine à l'égard de ces mesures, vient d'adopter ainsi un projet "travail et justice social 2020" qui les remet en cause en partie -les fameux "un euro-jobs" notamment- et qui propose également de revenir sur la retraite à 67 ans, rapporte le Frankfurter Runschau.
Les mesures Harz IV ont déclenché par ailleurs des avalanches de plainte par dizaines de milliers auprès des tribunaux du travail. A Berlin on en recensait 6.950 en 2005. 18.336 deux ans plus tard, et en 2009 leur nombre s'est élevé à 26.748. 3000 lettres quotidiennes parviennent au tribunal. Le nombre des juges traitant ces conflits est passé de 50 à 100 et devrait atteindre bientôt 120. Hartz IV est le plus gros défi auquel les tribunaux "sociaux" berlinois aient jamais fait face, souligne la présidente du tribunal Sabine Schudoma.
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