L'Allemagne va aider la Grèce, oui ou non?
mardi 2 mars 2010 à 20:39 - permalien #565
C’est ce genre de catastrophe que craindrait également Josef Ackerman, le président de la Deutsche Bank, qui est allé rendre visite au gouvernement grec pour lequel il tenterait de mettre sur pied un plan de sauvetage de 20 milliards, de son propre chef.
la chancelière sait tout cela, mais elle n’a pas de recette pour l’instant qui permette de faire face à la situation. Est-ce uniquement un problème des marchés financiers ou bien cela touche-t-il l’ensemble de l’économie, l’euro-zone?
Papandréou viendra vendredi lui demander de l’aide à Berlin. Merkel devrait afficher la couleur, mais elle n’en a aucune envie en ce moment.
Non, l'argent des contribuables ne va pas filer à Athènes. Impossible de démentir ce genre de nouvelle avec plus de fermeté que ne le fait le gouvernement, commente de son côté le Frankfurter Rundschau . Mais les marchés financiers n'en sont pas moins persuadés du contraire. Et les milliards qui vont être injectés par la France et l'Allemagne ont déjà été pris en compte à la bourse. Sinon les actions et l'euro seraient encore plus au milieu des turbulences.
La chancelière et son ministre des finances ne peuvent rien en dire. Cela déclencherait les protestations et pas seulement dans leur propre parti. Les Grecs ne seraient plus sous pression contraints à serrer la ceinture et les banques allemandes pourraient une nouvelle fois échapper à leurs responsabilités. Elles sont le troisième prêteur en importance de l'état Grec avec 32 milliards d'euros.
L'intervention éventuelle du FMI est par ailleurs exclue par le ministre des finances. Mais ses critiques répliquent qu'elle serait "légale", alors que l'aide entre pays membres de l'UE ne le serait pas.
"Ce sont la City et Wall-street qui font pression par tous les moyens pour que l'Allemagne paie la note de la Grèce", assure un conseiller du gouvernement dont Spiegel on line rapporte les propos. Ce sont avant tout les articles publiés dans la presse britannique et américaine, assurant que Berlin va sauver la Grèce de la faillite et enrichir du coup les spéculateurs, qui irritent le gouvernement. Et ses démentis sont présentés ensuite au contraire comme une confirmation des rumeurs répandues par des médias proches des milieux d'affaires.
Le gouvernement serait au contraire uni comme jamais sur la question grecque. Angela Merkel rejette toute aide aussi strictement que le ministre de l'économie le libéral Rainer Brüderle, et le vice-chancelier, Guido Westerwelle. Avant toute discussion sur quelque aide que ce soit la Grèce devra présenter un plan de stabilisation et de consolidation budgétaire nickel.
Commentaires
1. Le mercredi 24 mars 2010 à 18:15, par crocodile
2. Le dimanche 25 avril 2010 à 22:18, par harnais
3. Le lundi 26 avril 2010 à 12:43, par blanche
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