Le cas DSK: "le doute profite à l'accusé"
samedi 2 juillet 2011 à 15:03 - permalien #927
Cela signifie également tout autre chose : une femme de chambre qui a des liens avec les réseaux mafieux a peu de chance face au président du FMI. Cela semble terrible. Est-ce une négation de nos systèmes judiciaires ? Non. Absolument pas.
« On ne peut condamner quelqu'un pour des faits dont on ne peut établir sans le moindre doute qu'il les a commis. La présomption d'innocence vaut aussi pour DSK. Ce qui doit être décisif, est ce qui a été prouvé, et quand aucun soupçon ne se laisse vérifier, alors : le doute profite à l'accusé ». Cela vaut aussi pour DSK
Les voix qui réclament de nouveau la candidature de Strauss-Kahn se multiplient chez nos voisins français. Mais « veut-on vraiment voir un état dirigé par un homme qui a une relation sexuelle en vitesse avec la femme de chambre en sortant de sa douche, prétend ensuite ne l'avoir jamais vue et parle de relation consentie tout à coup lorsque les analyses ADN sont là  ?
N'y -a -t-il vraiment aucun candidat alternatif dans le grand parti socialiste français ? »
« Pour Strauss-Kahn c'est presque l'acquittement », commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung (édition papier), et pour le procureur de New-York une sacré honte, après tout le tam-tam de l'arrestation et du transfert menotté à la prison de Rikers Island du président du FMI.
Il apparaît maintenant que la femme de chambre avait des liens dans les milieux criminels. « Elle ne peut plus être considérée comme un témoin fiable. L'acquittement de DSK n'est plus qu'une question de temps ».
Une carrière politique a été presque brisée sans raison. Un bilan fatal. Il ne faudrait pas pour autant en tirer de mauvaises conclusions. « Les autorités devront toujours enquêter avec fermeté sur le soupçon de viol. Il faut toujours du temps pour que la vérité apparaisse, si elle apparaît.
Il y a toujours deux versions dans les procès pour viol. Celle de l'homme, celle de la femme. Et on ne peut établir aussi rapidement que dans le cas de DSK qui est crédible ou non. Il y a donc toujours des soupçons et des information non encore vérifiés.
A moins que l'on ne revienne aux mauvaises habitudes d'autrefois, lorsque l'on croyait toujours l'homme, dans le doute, en ce qui concerne les violences sexuelles ».
« Le cliché de la jeune employée d'hôtel acharnée au travail, mère-célibataire et à la moralité irréprochable en a pris un coup, commente le Tageszeitung. Elle a plutôt l'air maintenant d'une immigrée délinquante, que de la victime d'un viol et l'on se demande quelles en seront les conséquences. Elle a menti aux autorités en ce qui concerne le déroulement des faits et a discuté au téléphone ensuite avec un ami comment elle pouvait en tirer profit.
« Mais rien ne prouvait jusqu'à vendredi après midi qu'elle ait également menti en ce qui concerne les pressions du président du FMI, la contraignant à un rapport sexuel.
Des traces du sperme de DSK ont été retrouvées sur ses vêtements. Le sexagénaire parle de rapport consenti et ses déclarations sont au moins aussi douteuses que celles de la victime. » Les procès aux USA sont des batailles d'images entre coupable et victime. Le tribunal doit s'en tenir au fait. Ce serait une très mauvaise décision, si l'accusation de contraintes sexuelle était finalement relativisées et DSK seulement puni d'une amende en raison des doutes sur la victime.
« Le rapport sexuel est consenti ou imposé. Il n'y a pas d'entre deux. Quels que soient les participants. »
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