Mon nom est Bond...| CDU, victime des "gardiens de la vertu"
mardi 16 août 2011 à 15:05 - permalien #953
Le Tageszeitung titre sa une aujourd'hui avec humour: « Mon nom est Bond, Eurobond », et reproduit une affiche du film « Ne dit jamais jamais » avec Sean Connery pointant son pistolet sur le lecteur et résume : « Combien de temps encore Angela Merkel résistera-t-elle encore à la pression de l'Euro Bond ». Le gouvernement espère encore éviter les Eurobonds en renforçant les « compétences du fonds de stabilité de l'euro ». « La chancelière peut faire son deuil de cet espoir. Les investisseurs savent eux aussi que le fond sera finalement mis sur pied et n'en sèment pas moins la panique. commente le quotidien berlinois. Le fond de secours est dépassé avant d'avoir été institué. Le dernier rempart reste la BCE ou l'Eurobond. »
Le Frankfurter Rundschau a décoré sa une quand à lui d'un Eurobond imaginaire. Signé à Bruxelles en Aout 2011 par un « ministre des finances européen ». « Les pays de la zone euro doivent pouvoir contracter ensemble les emprunts sur les marchés pour sauver l'Euro, revendiquent les pays du sud. Non répond Merkel. Avec les Eurobonds ce serait encore pire. Ils mènent à l'union des dettes. » Les Euro-bonds seront la prochaine question-clé pour la survie de la coalition gouvernementale pronostique le quotidien de Francfort proche du SPD.
Le FDP, le parti libéral fait du refus des Eurobonds une question de principe. Et il faudra que la pression des marchés et des partenaires européens se renforce encore notablement pour que la chancelière change de position. Mais quel sera son choix lorsque la seule alternative sera dans quelques semaines : « éclatement de la coalition ou bien effondrement de l'union monétaire ».
Le Berliner Zeitung croque la situation avec un dessein ou l'on voit la chancellerie à Berlin entourée d'un rempart de bois, un drapeau allemand flottant à côté d'un oriflamme « Non », assiégée par un essaim de tentes d'assaillants sur lesquelles flotte le drapeau « Eurobonds »... la bulle qui s'échappe de la chancellerie proclame : « nom de Dieu, il nous faudrait plus de potion magique »
Christian von Boetticher s'est essuyé les yeux avec un kleenex lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a fait part de sa démission de ses responsabilités à la tête de la CDU du Land de Schleswig-Holstein, dont il ne défendra pas les couleurs lors des prochaines élections en mai 2012. Pour une histoire « d'amour » dit il, une liaison nouée il y a quelques mois avec une jeune femme de 16 ans, alors qu'il est âgé de 38 ans.
« Si von Boetticher vivait aux Etats unis dans l'Idaho, commente le Frankfurter Rundschau il serait accusé de viol, toute relation sexuelle avec une personne de moins de 18 ans est considérée comme un crime. Mais il vit en Allemagne ou seules les relations sexuelles avec un enfant au dessous de 14 ans sont interdites par principe. Les relations d'une personne de plus de 21 ans avec un(e) partenaire entre 14 et 16 ans ne sont condamnable que si elles sont « non-consenties ». L'age limite de 18 ans n'est pris en compte que pour les rapports sexuels « rémunérés », dans le cadre de relations forcées sur le lieu de travail ou dans un établissement d'éducation.
« Jusqu'ici on ne se préoccupe pas de la vie privée d'un responsable politique tant qu'il respecte la loi et remplit correctement ses fonctions, commente le Berliner Zeitung ». Les infidélités, les enfants naturels, les relations multiples, les escapades libidineuses, sont sources de rumeurs, sans qu'il soit question de démission. « Le tabou de l'homosexualité qui a longtemps pesé sur le monde politique s'est évanoui lui aussi. Et voilà que von Boetticher démissionne pour une relation avec une jeune femme de seize ans. Alors que leur relation était librement consentie, connue de ses amis, et y compris des parents de la jeune femme ».
Une relation équilibrée entre deux personnes séparée par une telle différence d'âge est peu vraisemblable il est vrai, « même si elle n'est pas impossible. Nous n'en savons rien et nous n'avons pas à le savoir. Qu'est que cela a à voir avec la politique ? » Von Boetticher voulait certes être le candidat d'un parti qui milite pour les valeurs de la famille, la fidélité, la discipline, la morale. Il devait faire figure d'exemple, même pour les électeurs conservateurs. C'était impossible.
« Même si la CDU a mené ces dernières années de multiples débats et renoncé à nombre de vieux principes pour accepter l'égalité entre les enfants de couples mariés et non-mariés, le mariage homo, ou la normalité du divorce ». Von Boetticher est victime des gardiens de la vertu.
Le FDP, le parti libéral fait du refus des Eurobonds une question de principe. Et il faudra que la pression des marchés et des partenaires européens se renforce encore notablement pour que la chancelière change de position. Mais quel sera son choix lorsque la seule alternative sera dans quelques semaines : « éclatement de la coalition ou bien effondrement de l'union monétaire ».
Le Berliner Zeitung croque la situation avec un dessein ou l'on voit la chancellerie à Berlin entourée d'un rempart de bois, un drapeau allemand flottant à côté d'un oriflamme « Non », assiégée par un essaim de tentes d'assaillants sur lesquelles flotte le drapeau « Eurobonds »... la bulle qui s'échappe de la chancellerie proclame : « nom de Dieu, il nous faudrait plus de potion magique »
Christian von Boetticher s'est essuyé les yeux avec un kleenex lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a fait part de sa démission de ses responsabilités à la tête de la CDU du Land de Schleswig-Holstein, dont il ne défendra pas les couleurs lors des prochaines élections en mai 2012. Pour une histoire « d'amour » dit il, une liaison nouée il y a quelques mois avec une jeune femme de 16 ans, alors qu'il est âgé de 38 ans.
« Si von Boetticher vivait aux Etats unis dans l'Idaho, commente le Frankfurter Rundschau il serait accusé de viol, toute relation sexuelle avec une personne de moins de 18 ans est considérée comme un crime. Mais il vit en Allemagne ou seules les relations sexuelles avec un enfant au dessous de 14 ans sont interdites par principe. Les relations d'une personne de plus de 21 ans avec un(e) partenaire entre 14 et 16 ans ne sont condamnable que si elles sont « non-consenties ». L'age limite de 18 ans n'est pris en compte que pour les rapports sexuels « rémunérés », dans le cadre de relations forcées sur le lieu de travail ou dans un établissement d'éducation.
« Jusqu'ici on ne se préoccupe pas de la vie privée d'un responsable politique tant qu'il respecte la loi et remplit correctement ses fonctions, commente le Berliner Zeitung ». Les infidélités, les enfants naturels, les relations multiples, les escapades libidineuses, sont sources de rumeurs, sans qu'il soit question de démission. « Le tabou de l'homosexualité qui a longtemps pesé sur le monde politique s'est évanoui lui aussi. Et voilà que von Boetticher démissionne pour une relation avec une jeune femme de seize ans. Alors que leur relation était librement consentie, connue de ses amis, et y compris des parents de la jeune femme ».
Une relation équilibrée entre deux personnes séparée par une telle différence d'âge est peu vraisemblable il est vrai, « même si elle n'est pas impossible. Nous n'en savons rien et nous n'avons pas à le savoir. Qu'est que cela a à voir avec la politique ? » Von Boetticher voulait certes être le candidat d'un parti qui milite pour les valeurs de la famille, la fidélité, la discipline, la morale. Il devait faire figure d'exemple, même pour les électeurs conservateurs. C'était impossible.
« Même si la CDU a mené ces dernières années de multiples débats et renoncé à nombre de vieux principes pour accepter l'égalité entre les enfants de couples mariés et non-mariés, le mariage homo, ou la normalité du divorce ». Von Boetticher est victime des gardiens de la vertu.
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